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Socio-réflexe

Ce que misère et révolution sexuelles veulent dire

14 Mars 2016 , Rédigé par Tristan D.

Kamel Daoud, avec son article publié dans le quotidien Le Monde, se rapportant alors aux événements de Cologne1, a fait beaucoup réagir, par les arguments présentés d'une part et sa réaction face aux critiques d'autre part (il pense en effet qu'il s'exerce contre sa personne et ses idées une censure qualifiée par certains de « fatwa laïque »2). Le soutien du premier ministre Manuel Valls, exprimé sur Facebook3, peut étonner, surtout lorsqu'on connaît ses précédents propos (se dressant contre des « excuses sociologiques »), car le point de vue de Kamel Daoud est uni-factoriel, essentialisant les comportements qui peut donc fournir une excuse particulièrement efficace, rejetant la responsabilité sur leur culture.

Cet engagement contre la censure paraît quelque peu exagéré, surtout quand on voit que la principale tribune4 (écrite par plusieurs chercheurs et décriée par Manuel Valls) contre cet article est une critique de fond et argumentée, et non un appel à l'interdiction de publication. Ce que souhaiterait peut-être Kamel Daoud et ses défenseurs, c'est une égalisation du niveau de pertinence plus qu'une liberté d'expression (qui n'est pas menacée). Il s'est d'ailleurs senti « blessé » par cette tribune d'intellectuels et d'accusations le jugeant islamophobe5 (ce qui peut lui montrer que des propos publics peuvent heurter).

Sans revenir complètement sur ses propos (et leurs limites, déjà énoncés dans l'article des chercheurs) qui se résument en une explication culturaliste très simpliste et concernant tous les réfugiés issus du « monde musulman » (il ne délimite jamais la portée de son analyse), j'aimerais me pencher sur une certaine idée de la sexualité et ce, en particulier lorsqu'il écrit « L'Autre [le réfugié du monde arabo-musulman] vient de cet univers douloureux et affreux que sont la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme, au corps et au désir. ». Ainsi, cette culture serait une négation de la vie elle-même, représentée par la femme, par le refus de l'accès à la sensualité.

Il nous semble qu'il y a de forts présupposés misogynes (et racistes) dans ce raisonnement et cette perspective d'approche de la sexualité. Nous allons ici nous concentrer sur ce point particulier qui pourra nous renseigner plus sur nos propres représentations que sur celles d'un univers mal défini et supposé homogène. Contrairement à Bourdieu qui, judicieusement, lorsqu'il analyse la dichotomisation genrée de la société kabyle, nous propose un miroir grossissant de nos structurations du féminin/masculin6, le journaliste et auteur s'attache à marquer une coupure entre deux cultures jugées distinctes, voire irréconciliable.

Sur la misère sexuelle

Cette logique de la frustration des pulsions, que l'on retrouve dans cet article de Kamel Daoud, a déjà fait l'objet d'écrits de nombreux auteurs, allant de Freud à Marcuse, mais :« Comme on peut le voir au travers de ce rappel rapide des principaux théoriciens de la libération sexuelle, le constat de la misère sexuelle est fondé sur une conception idéale de la sexualité, et souvent (comme c’est le cas pour Reich) sur une conception naturaliste qui considère que l’expression naturelle de la sexualité est entravée par la culture. »7. Cet idéal peut être interprété de façon très misogyne, à notre sens.

En effet, si on suit une certaine pente de la logique proposée par K. Daoud (dont on ne sait s'il l'emprunte), les viols de Cologne, parce que dues à une misère sexuelle, proviennent d'un accès insuffisant des hommes du monde « arabo-musulman » sur les femmes. La cause pourrait être trouvée dans une désirabilité insuffisante des femmes et dans les barrières culturelles qui mettent un frein à la nature des pulsions masculines. En d'autres termes, des individus commettent des « viols de frustration » car les femmes ne s'offrent pas suffisamment à eux. En allant encore plus loin dans le raisonnement, on pourrait supposer que leur disponibilité permettrait un meilleur équilibre entre les sexes et donc, à la fin, une paix sociale dont les femmes auraient la responsabilité.

« Le constat de la misère sexuelle est donc indissociable d’un projet de libération sexuelle, que celle-ci soit partie intégrante de la révolution sociale et politique, qu’elle propose des réformes à l’intérieur de l’ordre existant ou qu’elle soit l’objet de projets plus individuels d’épanouissement sexuel et psychologique. »8 nous rappelle Alain Giami. Si ce corps qu'on cache pour occulter le désir est la cause de tous les maux, il faut donc le « dévoiler », ce qui est, en soi, un projet politique. Cependant, on voit bien que ceci n'est qu'un « féminisme de façade » car le but est l'obtention de la baisse de frustration des pulsions pour les hommes.

C'est ainsi que la question est posée, on ne voit jamais une réflexion sur les désirs féminins ou sur les effets de sa négation et ce, strictement chez les femmes. Dans l'article, elles sont peu présentées comme des individus agissants, comme des sujets. Elles ne sont donc que des objets ayant une potentialité sexuelle que le monde « arabo-musulman » s'interdirait. D'ailleurs, cette désirabilité ne se trouve que par son corps qui serait l'essence de la vie dans un sens large. Une essentialisation de la femme dont on ne peut réellement savoir s'il le fait pour décrire le mode de pensée de la culture en question ou s'il s'agit de son propre raisonnement (mais parler en terme de misère sexuelle nous fait pencher pour la deuxième proposition).

On ne peut évidemment nier que « L’homosexualité et les relations extraconjugales restent frappées d’un interdit et font l’objet d’une répression féroce dans certains pays musulmans, sans parler de l’enfermement des femmes et leur mise à l’écart de la vie sociale. »9 (remarquer une certaine préoccupation de la nuance dans cette phrase d'Alain Giami que l'on décèle plus difficilement chez Kamel Daoud10). Cependant, appeler (implicitement) à la révolution sexuelle ou proposer une analyse sur la sexualité de ces pays peut conduire à y amener ses propres schèmes de pensée, ses valeurs et ses normes.

Je pense en effet qu'il a un certain point de vue qui est loin d'être neutre, malgré le fait qu'il se présente comme un « entre-deux » (dont il a définit lui-même les termes de ces deux mondes). L'approche qu'il engage est donc subjective car elle se rapproche, selon nous, de la pensée « occidentale » qui a des représentations particulières de la sexualité. « La sexualité est en effet appréhendée dans les pays riches sous l'angle de la santé et du bien-être, dans une tentative de dépassement de la ''sexualité risque', mais en revanche la sexualité devient le conduit majeur de la réalisation de soi, et cette forme de réalisation prend à son tour un caractère d'obligation sociale. »11. On comprend le caractère moralisateur et psychologisant lorsqu'on identifie une misère sexuelle depuis ce regard occidental.

Par ailleurs, ce rapprochement entre la sexualité et l'univers médical est une construction historique qui n'est pas sans prendre parti. La sexualité a donc fait l'objet de savoir (entraînant, dans une perspective foucaldienne, du pouvoir dans les relations et les manières de l'envisager), notamment par la psychiatrie et la psychopathologie. Ces deux disciplines ont ainsi, à la manière d'entrepreneurs de morale (Becker), construit une normalité dans la pratique et les discours sexuels. Sylivie Chaperon en retrace une forte influence au XIX° siècle, s’immisçant au sein de la famille qui va reproduire ces normes. La psychologie s'y ajoutera tardivement, mais une construction sociale de la sexualité apparaît, nommant, classant et pathologisant les pratiques. Bien sûr, dans cette définition de la sexualité, elle y inclut les revendications politiques militantes, qui n'arriveront que tardivement (XX° siècle)12 et préparant ce qu'on appelle communément une « révolution sexuelle ».

Revenons donc à nos modes de pensée et à notre « révolution sexuelle » que l'on aurait réussi à passer. Car il s'agit toujours du produit d'une histoire et de relations sociales, notre approche de la sexualité n'est pas arrivée à un stade fini de perfection (contre d'autres « en devenir »). Étudions donc les normes qu'impliquent notre conception.

« Révolution sexuelle » ou héritage de normes en matière de pratiques sexuelles?

Comme nous l'avons dit, Kamel Daoud oppose plus le monde « arabo-musulman » de notre sphère culturelle qu'il ne les rapproche. « A Cologne, l'Occident (celui de bonne foi) réagit parce qu'on a touché à l' ''essence'' de sa modernité, là où l'agresseur n'a vu qu'un divertissement, un excès de fête et d'alcool peut-être. », cette phrase impliquerait que nous voyons à travers la ''libération'' de la femme une marque de notre identité (ce qui essentialisent une fois de plus les femmes) et de notre modernité. Notre différence avec l'autre, comme il appelle l'ensemble des représentants de la culture « arabo-musulmane », est la réussite de notre révolution sexuelle, balayant les frustrations des pulsions, de la misère sexuelle. En tout cas, notre journaliste ne remet pas en cause cette liberté et cet accomplissement des femmes. Tout serait gagné, du moins, l'essentiel.

Des transformations ont eu lieu en France et dans d'autres pays occidentaux en matière sexuelle où « (…) on assiste à l’émergence d’une idéologie où la sexualité est pensée d’abord comme source de plaisir pour les femmes comme pour les hommes. Mais cette transformation n’a pas fait disparaître l’asymétrie entre les sexes, comme le montrent les différentes enquêtes sur la sexualité aujourd’hui. »13. Selon l'article d'où a été tiré cet extrait, l'enquête Bajas et Bozon montre la persistance des stéréotypes genrés dans les représentations contemporaines de la sexualité, envisagée comme pulsionnelle pour les hommes et affective pour les femmes.

Regardons ainsi la différence sur les manières d'interpréter la séduction hétérosexuelle. Pour les hommes, il s'agit d'éveiller à la conscience de la femme son désir qu'elle connaîtrait mal. Il y aurait donc des techniques à appliquer permettant de déceler le langage qui se cache derrière ce qui est manifeste et énoncé14. Pour les femmes, ce serait la mise en valeur de leur « meilleurs atouts » : leur corps. Les hommes répondraient de façon quasi-pavlovienne à ces stimulii. On pourrait trouver dans cette discrimination le fait de valoriser un homme qui séduit, usant de compétence et de stratégies à un jeu technique et risqué, et de stigmatiser une femme s'adonnant à la même activité car s'engageant dans une facilité vulgaire.

« On retrouve également des différences profondes quand on examine la masturbation. Elle est à peu près universelle chez les hommes, alors qu’elle concerne à peine la moitié des femmes, même si la proportion de celles qui la déclarent a beaucoup augmenté depuis 1970. Dans le déroulement d’une biographie, la masturbation survient très tôt chez les hommes – avant quatorze ans en général, avant même le premier baiser sur la bouche. C’est-à-dire qu’avant la première expérience relationnelle il existe une expérience de la sexualité qui en comprend tous les éléments: une coordination entre des scénarios mentaux individuels et une activité physique. Chez les femmes, l’expérience éventuelle de la masturbation n’apparaît que plus tard, bien après l’apparition des premières règles, en tout cas après qu’elles soient entrées en relation sexuelle avec des hommes. »15. De plus, je dirais que la masturbation masculine est vue comme une réponse à des pulsions, donc naturelle, alors que la féminine est peu discutée et prise à la manière d'un apprentissage et d'une découverte de soi.

Ajoutons à cela le fait que nous aurions, en quelque sorte, décloisonné le sexe, le rendant à la vue de tous, « Mais cette « libéralisation » a aussi signifier une accession de la sexualité au rang de produit de consommation, apparition d’un « marché libre du sexe », ce qui ne permet pas forcément l’« émancipation » revendiquée par rapport à l’oppressante société patriarcale, ni l’affaiblissement des rapports de domination – mais simplement leur déplacement. En somme, il y a bien eu éclatement des normes, au sens où les représentations désignent désormais majoritairement la sexualité comme liée à la satisfaction d’un désir, comme l’accomplissement d’une expérience, et où il n’y a plus exclusivité de la forme dominante de sexualité : l’existence de plusieurs autres modèles est admise, mais le nombre de ces modèles est limité ; et leur légitimité demeure compatible, socialement et moralement, avec l’hétérosexualité à domination masculine. »16.

Par toutes ces analyses, il est difficile de parler réellement de « révolution sexuelle » comme ayant coupé avec les racines de nos précédentes conceptions. Bien que des mouvements puissent remettre en questions ces représentations (les féministes, mais également la théorie et les actions queer), on ne peut nier la légitimité et la domination dont elles bénéficient encore aujourd'hui. Il s'agirait vraisemblablement davantage d'un héritage où des déplacements se sont effectués mais sans quitter définitivement les normes patriarcales et hétérosexuelles prégnantes de l'époque.

Patriarcales d'une part car le plaisir féminin n'est pas considéré comme propre à la femme mais comme un objectif pour l'homme, s'il le souhaite. Les femmes sont donc dépossédées de leur propre jouissance. On ne peut donc que faire « Le constat d'un double standard asymétrique en matière de sexualité [qui] est déjà ancien et [dont] les féministes sont nombreuses à avoir mis en évidence que la construction sociale du plaisir est défavorable aux femmes en ce qu'elle nie leurs expériences et leurs attentes. L'étude de la construction sociale du plaisir comporte, par définition, des enjeux d'émancipation et de transformation des rapports sociaux du sexe. »17.

Hétérosexuelles d'autre part si on considère sa « normalité », autant du point de vue statistique qu'axiologique, face aux autres pratiques sexuelles. Il nous est d'ailleurs difficile d'envisager la sexualité en dehors d'une relativité à notre sexe (hétéro/homo/bi), ce dont la pansexualité, en définitive, remet en cause. Cet héritage conceptuel met en effet notre assignation sexuelle comme le principal déterminant de notre attirance (on pourrait suggérer que l'âge serait plus important). La multiplication des pratiques n'empêche pas la présence forte de cette norme « Car, pour autant, nous avons toujours, si l’on reprend les termes de l’article de Janet Holland, Caroline Ramanazoglu, Sue Sharpe et Rachel Thompson, un « mâle » hétérosexuel dominateur « dans la tête ». »18.

Après toutes ces remarques non-exhaustives, il serait dangereux de juger les autres sociétés d'un ton moralisateur sur le thème de la sexualité. D'abord car nous n'avons fait qu'une partie du chemin vers la reconnaissance et le respect de tous en ce domaine dont les questions restent passionnantes et complexes. Il nous reste un héritage encore lourd et très présent dans la façon de les aborder et cette présence n'est pas sans violence symbolique. « Il est clair, en d’autres termes, que la « libération sexuelle » a largement préservé le modèle de l’hétérosexualité à domination masculine. »19. Ensuite parce qu'il est difficile de ne pas se donner inconsciemment le réflexe de porter un regard entaché de ces représentations. Enfin, on pourrait suggérer du fait que la majorité des sociétés soient patriarcales, qu'au lieu de pointer nos différences et de les désigner comme incommensurables, il est peut-être plus intéressant d'étudier nos ressemblances malgré les contraintes spatiales.

Conclusion

La sexualité, souvent considérée comme le domaine de l'intime et du personnel, est donc dépendante d'un contexte social, donc un objet sociologique. Elle est un enjeu de rapport de force, comme nous l'indique Julie Mazaleigue dans sa critique de Sylvie Chaperon : « Le type de lecture proposée par Sylvie Chaperon permet ainsi une analytique fine, essentielle non seulement pour l’histoire mais aussi l’épistémologie de la sexualité, des relations savoir-pouvoir, des projections du pouvoir au sein du savoir et des effets rétroactifs des discours sur les hiérarchies sociales et politiques »20. C'est donc légitimement que l'on peut affirmer que la sexualité est éminemment politique.

Cette caractéristique doit être prise de façon très sérieuse, surtout si on veut comprendre le mouvement queer. Également, il est nécessaire d'en prendre conscience de manière personnelle car elle peut être un puissant vecteur de souffrance et de violence symbolique. Ignorer cela, c'est se condamner à devenir l'agent inconscient de cette violence, exactement comme Kamel Daoud l'entreprend dans sa tribune. Si Pierre Bourdieu voyait un échappatoire à la domination dans l'amour romantique entre deux êtres21, on peut supposer que la connaissance et la prise en compte de celle-ci, associée au respect, permet au moins de s'en prémunir un peu. Cependant, cela nécessite de la mesure et une distanciation par rapport à ses propres normes et valeurs, qualités qui ne sont jamais réellement acquises et qui restent assez rares parmi tous ces « experts » auto-proclamés des sociétés d'ailleurs...

1Kamel Daoud, « Cologne, lieu de fantasmes », Le Monde, publié le 11/02/2016 http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/31/cologne-lieu-de-fantasmes_4856694_3232.html, consulté le 14/03/2016

2Mathias Pisana, « Kamel Daoud, victime d'une «fatwa laïque» d'après Fawzia Zouari », Le figaro, publié le 01/03/2016 http://www.lefigaro.fr/livres/2016/03/01/03005-20160301ARTFIG00311-kamel-daoud-victime-d-une-fatwa-laique-d-apres-fawzia-zouari.php, consulté le 14/03/2016

3https://www.facebook.com/notes/manuel-valls/soutenons-kamel-daoud-/1002589256488085 consulté le 14/03/2016

4Collectif, « Nuit de Cologne : « Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés », Le Monde, publié le 11/02/2016 http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/11/les-fantasmes-de-kamel-daoud_4863096_3232.html#TUb6v75ObYuOYHhh.99, consulté le 14/03/2016

5Kamel Daoud, « Débat. Kamel Daoud : “Je ne suis pas islamophobe, je suis libre” », Courrier international, publié le 03/03/2016, http://www.courrierinternational.com/article/debat-kamel-daoud-je-ne-suis-pas-islamophobe-je-suis-libre, consulté le 14/03/2016

6« Le choix particulier de la Kabylie se justifie si l'on sait, d'une part, que la tradition culturelle qui s'y est maintenue constitue une réalisation paradigmatique de la tradition méditerranéenne (…) ; et que, d'autre part, toute l'aire culturelle européenne participe indiscutablement de cette tradition, comme l'atteste la comparaison des rituels observés en Kabylie avec ceux qui avaient été recueillis par Arnold Van Gennep dans la France du début du XX° siècle. » in Pierre Bourdieu, La domination masculine, Points, Essais, 2014 (1998), p.18

7Alain Giami, « Misère, répression et libération sexuelles », Mouvements 2002/2 (no 20), p. 28

8Alain Giami, « Misère, répression et libération sexuelles », Mouvements 2002/2 (no 20), p. 29

9Alain Giami, « Misère, répression et libération sexuelles », Mouvements 2002/2 (no 20), p. 29

10Rappelons qu'il considère ses propos dignes d'une expertise, car il y aurait vécu.

11 Armelle Andro et al., « La sexualité des femmes : le plaisir contraint », Nouvelles Questions Féministes 2010/3 (Vol. 29), p. 12.

12Mazaleigue Julie, « Du coït normal à la diversité sexuelle. Note critique sur Les origines de la sexologie (1850-1900) de Sylvie Chaperon », Revue d'Histoire des Sciences Humaines 2007/2 (n° 17), p. 173-179

13Armelle Andro et al., « La sexualité des femmes : le plaisir contraint », Nouvelles Questions Féministes 2010/3 (Vol. 29), p. 7

14On arrive parfois à des aberrations où un « non » exprimé ne signifierait pas réellement une négation de la relation sexuelle.

15Patrick Simon, « Révolution sexuelle ou individualisation de la sexualité ? Entretien avec Michel Bozon », Mouvements 2002/2 (no 20), p. 13.

16(nom non-spécifié), « Sexe : sous la révolution, les normes », Mouvements 2002/2 (no 20), pp. 10-11

17Armelle Andro et al., « La sexualité des femmes : le plaisir contraint », Nouvelles Questions Féministes 2010/3 (Vol. 29), p. 8.

18(nom non-spécifié), « Sexe : sous la révolution, les normes », Mouvements 2002/2 (no 20), p. 13

19(nom non-spécifié), « Sexe : sous la révolution, les normes », Mouvements 2002/2 (no 20), p. 12

20Mazaleigue Julie, « Du coït normal à la diversité sexuelle. Note critique sur Les origines de la sexologie (1850-1900) de Sylvie Chaperon », Revue d'Histoire des Sciences Humaines 2007/2 (n° 17), p. 178

21 Pierre Bourdieu, La domination masculine, Points, Essais, 2014 (1998)

Bibliographie

« Sexe : sous la révolution, les normes », Mouvements 2002/2 (no 20), p. 9-14

Andro Armelle et al., « La sexualité des femmes : le plaisir contraint », Nouvelles Questions Féministes 2010/3 (Vol. 29), p. 4-13.

Bourdieu Pierre, La domination masculine, Points, Essais, 2014 (1998)

Collectif, « Nuit de Cologne : « Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés », Le Monde, publié le 11/02/2016 http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/11/les-fantasmes-de-kamel-daoud_4863096_3232.html#TUb6v75ObYuOYHhh.99

Daoud Kamel, « Cologne, lieu de fantasmes », Le Monde, publié le 11/02/2016 http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/31/cologne-lieu-de-fantasmes_4856694_3232.html

Daoud Kamel, « Débat. Kamel Daoud : “Je ne suis pas islamophobe, je suis libre” », Courrier international, publié le 03/03/2016, http://www.courrierinternational.com/article/debat-kamel-daoud-je-ne-suis-pas-islamophobe-je-suis-libre

Giami Alain, « Misère, répression et libération sexuelles », Mouvements 2002/2 (no 20), p. 23-29

Mazaleigue Julie, « Du coït normal à la diversité sexuelle. Note critique sur Les origines de la sexologie (1850-1900) de Sylvie Chaperon », Revue d'Histoire des Sciences Humaines 2007/2 (n° 17), p. 173-179

Pisana Mathias, « Kamel Daoud, victime d'une «fatwa laïque» d'après Fawzia Zouari », Le figaro, publié le 01/03/2016 http://www.lefigaro.fr/livres/2016/03/01/03005-20160301ARTFIG00311-kamel-daoud-victime-d-une-fatwa-laique-d-apres-fawzia-zouari.php

Simon Patrick, « Révolution sexuelle ou individualisation de la sexualité ? Entretien avec Michel Bozon », Mouvements 2002/2 (no 20), p. 15-22.

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P
Peu de choses à redire de cette note intéressante qui remet bien en contexte un débat au final assez peu intéressant en soi (ou du moins dans son contenu). Je me permets néanmoins de prendre un peu la tangente du propos en lui-même pour apporter un autre aspect gênant de cette discussion, qui est le fait qu'une partie de la discussion sur le monde arabe et/ou musulman (même la catégorie de "monde" pour des espaces aussi séparés que ne le sont la Syrie et le Maroc pose problème au final, sans même parler de l'inclusion des ressortissants ou descendants de ressortissants de ces pays à ce prétendu "monde") ne réussit jamais à sortir de l'ornière que constituent les enjeux que Georges Corm appelle à tort "anthropologiques" : sexualité, religion, tradition, et c'est à peu près tout. A l'exception de certains espaces préservés (études urbaines, humanitaire, certaines organisations internationales, et le monde académique pour partie) on ne sort jamais de ces truismes. Et le tout sur un propos généralement complètement abstrait. Il y a là presque une réaction similaire à celle que décrivait Paul Nizan : ne sachant rien de ce monde, parlons d'abstractions. C'est absolument désolant.
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T
Merci pour vos compléments !<br /> Je suis absolument d'accord avec Paul Nizan (que je ne connais que très peu, et vous me donnez l'envie d'en savoir un peu plus) sur ce cas: l'ignorance amène à des généralités abstraites. Ce que je trouve aberrant, c'est que sous-couvert de ces grandes abstractions, beaucoup se proclament experts en tout (l'exemple le plus typique étant Zemmour) alors qu'ils ne savent rien du monde. Daoud, soutenu par Manuel Valls, je pense que c'est un comble...<br /> Très intéressant également le fait d'enfermer toute une disparité et une complexité culturelles et sociales en quelques éléments simplistes (Georges Corm). De plus, dans tout ce "monde" "arabo-musulman", de grands enjeux et de grandes transformations ont eu lieu, qui méritent chacun une attention particulière (place durant la guerre froide, transformations politiques, etc.). Bref, je ne suis pas du tout expert, mais je pense pouvoir voir quand un raisonnement est trop simpliste... Les clichés orientalistes ont la peau dur...<br /> D'ailleurs, dans cette construction de l'Orient, ne peut-on pas voir une forme de racisme déguisée en géo-politique et raisonnement culturaliste primaires, mais qui ne s'assume pas comme telle? (Daoud, dans son article, tente de se détacher de l'extrême droite, mais y revient au galop)